BOULENGER (Marcel) romancier, journaliste et offres escrimeur français (1873-1932).

Lettre autographe signée à [PaulReboux]. Chantilly, 13 Novembre 1905. 3 pp. in-8.

Intéressante lettre danslaquelle il apprécie la manière dont Reboux définit le sens du mot «critique» puis, lui fait part deses projets à venir. «Oui, vousavez bien raison de nous le démontrer par votre livre: un critique doitêtre en outre un romancier, je veux dire un écrivain qui sait voir et montrerce qu'il a vu; un critique doit emporter son lecteur jusqu'où celui-ci n'eutpas été, l'entrainer de force offres par l'éloquence, par la vérité, par l'ironie etla gaité. Mais entendez bien: un critique parfait…Car on est digned'éloges déjà quand on montre du gout, quand on est clair et honnête. Je voustrouve toutes ces qualités […]Vousdites sur la langue française des choses nécessaires, justes et belles. Vous parlez comme il convient de Gyp et descivilisateurs, de Des Esseintes et de Paul Adam de manière tout à fait etalertement persuasive; très bien des impressionnistes et très mal desjacobins (p.98)…». Il poursuit en lui indiquant son nouveau projet«Nos préoccupations tendent même sibien au même but que vous m'avez donné une idée, à propos des maladies dustyle. Sans attendre Antoine Albalat niRémy de Gourmont, de même après l'article délicieux de notre Paul Acker, j'aienvie de tenter quelque travail sur ce sujet qui me passionne…Pourfinir, il souhaite l'inviter à son domicile de Chantilly «Vous êtes trop parisien pour que j'espèrevous voir ici, avant mon retour, vers le 15 Décembre, dans ce cloaque si biendécrit par le père Huysmans…Il n'y aplus de feuilles aux branches depuis longtemps. Seriez-vous homme, par hasard,à prendre le train cependant pour Chantilly? Vous n'auriez qu'un mot àmettre à la poste et vous seriez n'importe quel jour le très bienvenu...»

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